De Blagnac à la côte vermeille en passant par Carcassonne

Publié le 2 octobre 2023 à 09:16

En décembre 2021, alors que nous étions encore de jeunes camping-caristes, nous avons pu pour la première fois nous rendre compte de la liberté que représente un camping-car. Effectivement, nous venions de fêter Noël en famille, nous aurions souhaité skier dans la région durant les vacances histoire d’initier les enfants avant qu’ils aillent au téléski du village avec l’école, mais cette année, à 1000m, la neige a eu de la peine à tomber. C’est donc un peu dépités que nous nous apprêtions à vivre ces vacances d’hiver sous la pluie, dans le froid et principalement en intérieur comme nous venions de le dire à nos familles et amis à l’occasion des fêtes. Et puis tout à coup, le lendemain de notre dernier repas de noël, nous réalisons que nous avons la possibilité de prendre Benny et de rouler jusqu’au soleil. Cela peut faire sourire que nous n’y ayons pas pensé avant mais les réflexes de camping-caristes n’étaient pas encore bien ancrés à ce moment là. Nous avons donc organisé avec les grands-parents la garde du chien, qui n’avait pas encore son vaccin contre la rage obligatoire en France et nous sommes partis le lendemain. 


Monsieur Fenice étant passionné d’aéronautique et d’astronomie, moi-même étant plutôt une adepte du bord de mer et des beaux paysages, nous avons trouvé un compromis des plus satisfaisants en se mettant en route pour Blagnac et son histoire riche en terme d’aviation, pour continuer sur Toulouse afin de visiter la cité de l’espace, puis nous sommes remontés par la côte vermeille pour faire le plein de paysages et d’air marin. Voici le premier grand voyage de Benny jour par jour:

Toutes ces aires et parkings sont sur park4night

Jour 1

Partis en milieu de journée après avoir déposé Toutou Fenice chez les grands-parents et avoir fait quelques commissions pour remplir le camping-car, nous avons pris la route du Sud de la France. Premier arrêt pour dormir à Annecy que nous n’avons pas pris la peine de visiter par cette fin de journée pluvieuse, l’ayant déjà découvert auparavant sous le soleil. Nous dormons sur un parking indiqué comme aire par notre GPS en hauteur de la ville, devant une église. La nuit y était calme. 

Jour 2

Un peu à la traine, nous roulons tranquillement jusqu’à Avignon où nous nous arrêtons pour voir de nos yeux le fameux pont et souper à proximité. Le parking qui donne sur la balade en face du pont figure sur park4night et est très facile d’accès. 

Une fois nos tartes aux pruneaux avalées, nous reprenons le volant pour s’arrêter dormir à Béziers sur une très belle aire qui paraît neuve et qui est bien aménagée.

Jour 3

Le bonheur, nous nous réveillons avec 18 degrés et le soleil, autant vous dire que Benny est notre meilleur ami. Monsieur Fenice a l’occasion de sortir sa caisse à outils pour la première fois. Et oui, en tout bon ancien mécano auto qu’il est, il commence sa journée par dépanner un voisin de parcelle. 

Nous nous rendons en ligne droite à Blagnac où nous comptons dépenser quelques jours. Et nous commençons le jour même par visiter Aeroscopia, un impressionnant musée d’avions. Des veilles caravelles aux derniers Airbus A380 en passant par le concorde, vous vous doutez bien que M. Fenice est dans son élément.

Bonne nouvelle pour nous, le musée nous autorise à dormir sur les places camping-car de leur parking et nous serons ainsi sur place le lendemain pour visiter la chaîne de montage Airbus. 

Jour 4

C’est donc au milieu des avions que nous nous réveillons et que nous nous apprêtons à aller en visiter d’autres. « Let’s visit Airbus », c’est le nom donné au tour des lieux organisé par l’entreprise. Les photos y sont interdites mais nous en ressortons contents de notre découverte. Nous avons eu des explications avec une guide et une vidéo puis nous sommes partis visiter un avion test de l’armée, une chaîne de montage de l’A350 et nous avons parcouru en bus le site et ses différents entrepôts, passant ainsi par la zone de déchargement des célèbres Bélugas, mastodontes du ciel.

Après un rapide dîner sur le site, nous visitons, toujours au même endroit « ailes anciennes », une sorte de musée en plein air tenu par des passionnés qui restaurent de vieux avions. Si le lieu peut ressembler à un cimetière d’avion pour une non connaisseuse comme moi, je vous laisse imaginer le plaisir qu’a pu avoir mon mari devant ces vieilles carcasses d’avions parfois mythiques. 

Nous terminerons la journée en bout de piste de l’aéroport de Blagnac pour regarder décoller et atterrir les avions avant de partir fêter Nouvel an chez une « cyber-copine » aux alentours de Toulouse qui nous accueillera pour la nuit dans son jardin. Parce que la magie du camping-car m’aura permis de la rencontrer, sans quoi il m’aurait peut-être fallu patienter encore quelques années. 

Jour 5

Nous passons une bonne partie de la journée chez notre hôte avant de redémarrer pour admirer le festival des lanternes: retour à Blagnac sur le parking de l’aéroport d’où nous prendrons une navette pour se rendre sur le site des lanternes, où nous passerons une soirée à couper le souffle. Nous n’avions jamais rien vu de pareil et plusieurs années plus tard nous sommes encore impressionnés en regardant les photos prises ce soir là. Posés en bord de piste, nous décidons de restons dormir là malgré les passés 20 euros demandés pour la nuit et nous nous coucherons après avoir regardé les avions décoller dans la nuit.

Jour 6

Comme on pouvait s’y attendre, nous nous réveillons tôt au son des avions qui semblent atterrir sur notre Benny. Les enfants ont plaisir de déjeuner devant les avions qui s’envolent avant que nous nous dirigions vers Toulouse pour cette visite que nous attendions tous impatiemment: la cité de l’espace.

Nous y passerons la journée les yeux écarquillés devant tout ce qui est présenté. Nous devrons nous dépêcher pour réussir à en finir la visite avant la fermeture, se disant qu’un jour nous y reviendrons.

C’est sur le parking de la cité de l’espace que nous dormirons puisque la nuit y est autorisée pour les clients. Et c’est à proximité de l’imposante Ariane 5 que nous passeront une belle nuit, des étoiles dans les yeux. 

Jour 7

Au revoir Toulouse que nous n’avons pas pris le temps de visiter et direction Carcassonne pour un arrêt en route. Nous ferons avant une pause à Castelnaudary pour y savourer un cassoulet que l’on nous a recommandé. Miam!

 

Arrivés à Carcassonne, nous nous posons sur une aire à 20 minutes de marche en contrebas de la citadelle. Nous en ferons le tour sans être transcendés par ce lieu tout de même très morne à quelques jours du Nouvel an.

 

Une fois les jambes bien dégourdies, nous roulons direction la côte vermeille. Et c’est après avoir loupé deux sorties que nous nous retrouvons à rouler en Espagne avant de faire demi-tour aux alentours de Figueras et prendre là direction de Rosas avant de remonter sur Cerbère en longeant la côte espagnole. 

 

La nuit tout en haut des falaises du cap Cerbère avec comme jardin la mer à perte de vue sera un moment fort du voyage. 

Jour 8

Ce jour nous descendons à pieds jusqu’à la ville de Cerbère, les campings-cars n’y étant pas bien acceptés pour se parquer. Cela nous fera une petite demi-heure de marche en famille avant de nous promener dans la ville de Cerbère. La plupart des commerces étant fermés, nous profitons surtout du bord de mer, d’une place de jeu face à la mer avant de reprendre Benny pour découvrir la suite des villes côtières. Nous traversons ainsi Bagnyuls-sur-Mer et Port-Vendres. À Banyuls, nous ne trouvons pas de place pour nous arrêter, les panneaux d’interdiction aux camping-cars de stationner sont effectivement nombreux. La pluie faisant son apparition, nous ne nous obstinons pas à chercher. Nous trouvons de la place sur une aire payante de Port-Vendres, mais en plein hiver ce coin reculé ne nous inspire pas confiance et nous continuons notre chemin direction Collioure. 
L’aire payante de Collioure est très excentrée de la ville et implique une longue descente pour atteindre le bord de mer. Elle est cependant très belle, avec des services, construite toute en terrasses. Nous avons quand même eu besoin de caler le camping-car. 

Jour 9

Étant donné que la navette qui transporte les touristes de l’aire jusqu’à la ville ne fonctionne pas en hiver, nous décidons de déplacer Benny et nous trouvons de la place à la gare. Attention, il est mentionné que le stationnement de camping-cars y est interdit en été. Mais en cette journée d’hiver le parking avait bien de la place. De là, nous traversons la ville et nous montons jusqu’en haut des remparts qui surplombent la mer. La vue sur Collioure y est magnifique et nous restons un moment à contempler ce beau paysage qui nous change de nos Franches-Montagnes habituelles. A nouveau pendant la saison hivernale, beaucoup d’enseignes sont fermées ou annoncées en rénavtion. Nous mangeons des moules dans un petit restaurant face à la plage puis après avoir profité encore un  moment de ce splendide paysage, nous remettons les voiles direction Benny, puis direction le test Covid pour toute la famille qui nous permettra de regagner la Suisse!

Le soir nous nous arrêtons sur une aire en route, mais impossible de retrouver sur park4night le lieu et le nom de cette aire qui était très jolie. Simple parking autorisé par la municipalité en plein centre du village, au pied d’un bien joli château.

Jour 10

Fin de la route pour rentrer. Entre le début de notre voyage et ce jour, la neige est bien tombée chez nous en altitude mais nous prenons l’itinéraire le plus sûr et restons en plaine le plus longtemps possible avant de remonter au hangar de Benny qui heureusement se trouve plus de 400m plus bas que notre altitude à la maison. Benny étant pour le moment équipé uniquement en pneus d’été, nous restons en principe prudents et ne sortons pas quand du sucre glace recouvre la route.

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